Objectif 8

Canada : 19e sur 41 pays

 « Faire en sorte que les villes soient ouvertes à tous, sûres, résilientes et durables »

CIBLE 11.6
Réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, y compris en accordant une attention particulière à la qualité de l’air.


Les changements climatiques

  • En 2015, la production quotidienne d’eau potable a atteint 823 litres par personne sur l’île de Montréal, une baisse de 26 % par rapport à 2001. Cette performance est plutôt intéressante puisque l’objectif de réduction de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable était de 20 % pour 2017.
  • Les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la collectivité montréalaise ont connu une baisse de 25 % entre 1990 et 2013. Cette diminution s’aligne sur l’objectif d’une réduction des émissions de 30 % d’ici 2020. Toutefois, les émissions de GES du secteur du transport, notamment routier, ont connu une hausse de 14 % entre 1990 et 2013.

Le nombre de jours avec un air de mauvaise qualité à Montréal est passé de 64 jours en 2015 à 29 jours en 2016.

 

LA QUALITÉ DE L’AIR à Montréal

  • Entre 2015 et 2016, le nombre de jours avec un air de mauvaise qualité à Montréal a diminué de 60 %, passant de 64 à 29 jours. Il s’agit des meilleures données récoltées depuis 2002, période où la mesure de la qualité de l’air a été instaurée.
  • Chez les enfants, l’exposition à la fumée du tabac expliquerait 13 % de la prévalence de l’asthme à vie, 7 % de la prévalence des infections respiratoires et 6 % de la prévalence de la rhinite saisonnière (ou rhume des foins).
  • Dans la région métropolitaine de Montréal en 2013-2014, 12,3 % des jeunes âgés de 12 à 19 ans mentionnaient avoir été exposés à de la fumée secondaire à la maison. Ce pourcentage était de 5,9 % à Toronto et 4,3 % à Vancouver.
  • Une enquête réalisée en 2014 auprès de 1 600 ménages sur l’île de Montréal révèle qu’un logement sur cinq présentait des traces apparentes de moisissures ou d’infiltration d’eau ou des odeurs de moisissures. Cette proportion pourrait atteindre 38 %, lorsque l’humidité et les moisissures non apparentes sont prises en compte.
  • Les ménages locataires, les familles monoparentales et les couples avec enfants seraient particulièrement touchés par cette problématique.

L’ENVIRONNEMENT PHYSIQUE À MONTRÉAL FAVORISE LES SAINES HABITUDES DE VIE CHEZ LES ENFANTS ET LES FAMILLES

  • En 2011, et de façon générale, 77 % des arrondissements de la ville de Montréal avaient un potentiel piétonnier qualifié de « moyen fort » ou « fort ». C’était le cas de 64 % des quartiers à Laval.

    Le « potentiel piétonnier » des quartiers est un indice qui tient compte de la densité des intersections, la mixité de l’utilisation du sol, la densité résidentielle et la densité des destinations ; il est évalué selon quatre niveaux : faible, moyen faible, moyen fort et fort.

    À Montréal comme à Laval, le potentiel piétonnier est plus élevé dans les secteurs économiquement défavorisés comparativement aux secteurs plus favorisés.
  • En 2011, plus de 90 % des enfants montréalais de moins de 18 ans vivaient dans un secteur dont le point central est à moins de un kilomètre d’un parc ou d’un espace vert, et environ 40 % vivaient dans un secteur dont le point central est à moins de un kilomètre d’une infrastructure sportive ou de loisirs. À Montréal, il y a peu de différence d’accès entre les jeunes qui vivent dans un secteur plus favorisé et ceux des secteurs plus défavorisés. À Laval, le pourcentage des moins de 18 ans qui vivaient à moins de un kilomètre d’une infrastructure sportive ou de loisirs varie entre 53 % dans les quartiers défavorisés et 82 % dans les quartiers plus favorisés.
  • En 2012, 53 % des écoles publiques de la région sociosanitaire (RSS) de Montréal étaient situées dans un rayon de 500 mètres (l’équivalent de 10 minutes de marche) d’un restaurant-minute et 74 % des écoles étaient situées dans un rayon de 500 mètres d’un dépanneur. Il s’agit des pourcentages les plus élevés observés au Québec. En Montérégie, ces pourcentages sont de 37 % pour la proximité d’un restaurant-minute et 49 % pour la proximité d’un dépanneur. À Laval, ces pourcentages sont de 41 % et 44 % respectivement.
  • Les écoles montréalaises se démarquent aussi par la proximité de pistes cyclables et le potentiel piétonnier de leurs quartiers : en 2012, 65 % des écoles publiques à Montréal étaient situées dans un rayon de 500 mètres d’une piste cyclable et 84 % des écoles étaient situées dans un quartier avec un potentiel piétonnier qualifié de « fort ». Il s’agit des pourcentages les plus élevés observés au Québec. Le pourcentage des écoles situées dans un rayon de 500 mètres d’une piste cyclable était de 24 % en Montérégie et 30 % à Laval.

La marche moins utilisée qu’avant pour les trajets scolaires au primaire

  • Entre 1998 et 2013, la part modale de la marche pour les trajets scolaires au primaire dans la Région métropolitaine de Montréal est passée de 41 % à 31 %, alors que, dans la même période, la part de la voiture est passée de 22 % à 38 %.
  • La proportion d’enfants âgés de 10 et 11 ans qui faisaient le trajet scolaire à pied était de 31,8 % en 2013, comparativement à 18,5 % chez les enfants de 12-13 ans, soit ceux en âge de commencer le secondaire (Figure 8.1).
  • La proportion d’enfants qui faisaient le trajet scolaire en voiture était de 38 % en 2013 chez les 10-11 ans, comparativement à 26,5 % chez les 12-13 ans. La différence la plus importante concerne le transport en commun : seulement 2 % des enfants de 10-11 ans l’utilisaient en 2013, alors que cette proportion grimpe à 19,3 % chez les 12-13 ans.

En 2016, la ville de Montréal se classait parmi les métropoles nord-américaines ayant la meilleure accessibilité au transport en commun, occupant le quatrième rang avec un score de 77,4 après Toronto (78,1), San Francisco (80,4) et New York (84,1).

 

Le « Transit Score » est un indice composite qui évalue le degré d’accessibilité et la qualité de l’offre de services en matière de transport en commun, sur une échelle allant de 0 à 100.

  • Les plus récentes données recueillies par Vélo Québec montrent que 78 % des enfants montréalais et 85 % des enfants lavallois âgés de 3 à 17 ans ont fait du vélo en 2015. De ce nombre, plus de la moitié en faisaient au moins une fois par semaine.

Figure 8.1
Parts modales des trajets chez les enfants âgés de 10-11 ans et de 12-13 ans, Région métropolitaine de Montréal, 2013

 SOURCE : Enquête Origine-Destination de 2013, Compilations spéciales de la Direction régionale de santé publique de Montréal.

De 2011 à 2015, plus de 6 000 enfants ont été blessés ou tués dans un accident de la route

  • De 2011 à 2015, 6 308 jeunes de moins de 18 ans ont été blessés ou tués lors d’un accident de la route impliquant un véhicule à moteur à Montréal, à Laval et en Montérégie (en excluant les autoroutes.)

    41 % des collisions, blessures ou décès d’enfants sur le réseau routier de la Communauté métropolitaine de Montréal sont survenus sur le territoire de l’île de Montréal.